Catherine Capel - Artiste Plasticienne
Centre Culturel ESPACE FOLARD à MORIÈRES-LES-AVIGNON
Exposition du 12 au 20 MARS 2016
Mi Flamenco

Brochure sur l'exposition " Mi Flamenco"

Dans le cadre du
15° FESTIVAL ANDALOU
Musique Luis de la Carrasca,
extrait de Tesoros Humanos
avec l'association Andalouse Alhambra
Images Catherine Capel

















C O R R I DA y B A I L E
Danse de la vie avec la mort
INSPIRATION
Une belle rencontre
Israël Galván
Il est devenu célèbre dans le milieu de la danse flamenco
par son approche contemporaine hétérodoxe et très théâtrale de la danse, faisant appel à de nombreuses sources d'inspiration qui dépassent le champ traditionnel du flamenco.
En utilisant des mouvements de pieds très compliqués, il fait évoluer la gestuelle traditionnelle, de la frappe de pied virile aux passes de torero. Il a participé au Festival d'Avignon 2009.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Israel_Galvan
Mi Flamenco Amor
Regards d'un parcours artistique
sur une dizaine d'années,
autour de thèmes personnels :
Flamenco
Corrida
Capteur de Rêves
Architecture du Corps
L'ensemble évoque les dramaturgies de la vie, où l'homme se débat et se construit de l'intérieur vers l'extérieur.
Le cercle de vie, l'arène,
le duo intérieur,
entre les rêves et le corps,
tout cela, c'est aussi du Flamenco ....
Dans l'art flamenco, c'est le quotidien des gitans andalous qui transparait ; avec les inquiétudes, les joies et surtout leurs peines. Le parallèle avec le gospel ou le jazz est facile. Le chant a pour fonction d'exorciser les souffrance d'un peuple souvent rejetté, cela lui confère une dimension à la fois mystique et thérapeutique.
Francisco Almazán, flamenquiste, affirme :
« El que mejor canta es el que mas fatiga ha pasado ».
(celui qui chante le mieux, cest celui qui a le plus souffert)
Cette opinion rappelle la nécessaire souffrance des poètes pour se livrer à l'écriture. C'est une histoire de communication. Une beauté du flamenco n'est-elle de nous rendre si vivante la souffrance d'autrui, de nous faire communion à l'émotion des chanteurs et des danseurs.
Pour la danse, la soleá, sur un rythme très lent entrecoupé du grito :
¡Ay.........Ay !
L'art flamenco n'est pas tenu par des règles, c'est plutôt l'improvisation qui est la norme ; la douleur non plus n'a pas de règle. Les danseurs, chanteurs ou les musiciens – c'est dire si cet art est complet ! – sont libres d'utiliser la voix, le corps et les instruments pour transmettre le message de désespoir intelligible seulement par le flamenco.
Pour ce qui est du chant, le cante de Agujetas est comparé à un coup de couteau qui fait courir le sang. D'où vient cette douleur ? Les thèmes abordés généralement sont ceux de l'amour passion, de la mort et de rejet social. Les gitans expliquent d'ailleurs que le flamenco est l'expression même de ceux qui ne peuvent pas lire ou écrire :
«Una persona que sepa leer y escribir no puede cantar flamenco, porque pierde la buena pronunciación »
(Une personne sachant lire ou écrire ne peut pas chanter du flamenco car elle perd la bonne prononciation) En effet, le flamenco utilise le castillan des andalous avec la disparition des consonnes occlusives en position intervocalique. Il y a une autre raison de douleur plus sociale. C'est que les gitans sont aussi les héritiers des personnages de la littérature picaresque espagnole dont la préoccupation première était de savoir ce qu'ils allaient pouvoir manger. Les gitans sont un peuple qui « ha pasado hambre » (qui a connu la faim) et la misère. Le flamenco était le rayon de lumière dans des vies touchées en profondeur par le désespoir. Le chant est l'expression de ce qui est latent à l'intérieur de l'être. Le grand Camarón rappelle que chanter c'est desgarrarse (se déchirer).
En s'installant en Andalousie, les gitans apportèrent au folklore andalous toute la tragédie de leur race persécutée et l'écho musical de leur origine indo-aryenne, au point qu'ils se prétendent les authentiques « forgerons » du cante flamenco